Vinytage

The Name

The Name - Dangerous Times

 

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Salut les aficionados du vinyle et bienvenue dans la chronique du dépoussiérage de plateaux....!!!

Aujourd’hui retour dans les 80’s avec un groupe au nom évocateur « The Name ». Ca ne s’invente pas…. !

Le groupe se fonde en 1982 par le guitariste Steve Crittal et le chanteur Mark Strobel. Les deux hommes se rencontrent par hasard à Londres. Steve Crittal, natif de Brighton, cherche à monter un groupe de rock au sonorités New Wave, très tendance à l’époque, et Mark Strobel, tout fraichement débarqué des Etats-Unis, s’intéresse beaucoup à la mouvance underground.

Steve crittal
Le courant passe bien entre les deux musiciens, et le groupe se forme tout aussi vite. Ils trouvent rapidement un propre style, mélangeant un bon rock accrocheur, des claviers tendance new Wave, le tout agrémenté par des riffs de guitare proches de U2 ou de Simple Minds.

Malheureusement, et comme souvent, The Name végète dans les clubs britanniques et les petites salles de concert. Peut-être trop avant-gardiste à cette période, le groupe se fera enfin remarqué en 1987 grâce à Wayne Hussey, leader du groupe The Mission, qui décide de prendre le quintet en première partie de la tournée First Chapter au Royaume-Uni. Grâce à ce coup de pouce, The Name enregistre son premier album « Dangerous Times » en 1988 sous le label China Records.

Jesus and the devil
Le succès est au rendez-vous en Grande-Bretagne, grâce notamment au single « Jesus and the Devil ». En Europe continentale, le groupe accède à une notoriété plus confidentielle avec le titre éponyme de l’album, diffusé uniquement sur des radios sensiblement plus rock et underground que commerciales.

Il n’empêche que le groupe est sollicité pour quelques dates de la tournée européennes de David Bowie en 1989. The Name sort en 1989 un nouvel album « Promise » résolument plus commercial, qui ne rencontre pas le succès escompté, et qui malheureusement aboutira à la séparation du groupe peu de temps après.

Mais revenons à nos moutons avec l’album « Dangerous Times ». On est tout de suite saisi par le son cristallin de la guitare de Steve Crittal, qui s’inscrit dans la lignée de U2. Même si le registre et la ligne sont différents, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée comparative avec le groupe irlandais. Cela dit, The Name nous amène vite dans son univers, mêlant avec habileté des couplets souples teintés d’un clavier harmonieux et des refrains résolument plus rock et vigoureux. La voix de Mark Strobel, donne un ton singulièrement plus sombre à l’ensemble, avec des paroles traitant de la condition humaine en général. The Name aborde la vie, le chômage et les dérives dues aux mauvais choix et aux illusions perdues. Empreint de nostalgie, le groupe surfe sur la vague des belles promesses qui font courir les jeunes vers l’eldorado de la vie citadine, et qui sont ensuite frappés par l’envers du décor. Un constat peu reluisant et critique d’une Angleterre sous la coupe de Margareth Thatcher.

Bref en écoutant ce disque, on se sent repartir dans cette période pré 90’s, où le British Rock et le New Wave gothique étaient omniprésent. Une sorte de retour dans la période faste des groupes tels que The Mission, Sisters of Mercy, Killing Joke, The Cult et autres groupes emblématiques de la fin de la décennie.

Allez zou ! Stop les palabres et en avant la musique avec le morceau éponyme de l’album "Dangerous Times" Bon écoute, salut les vinyleux, keep on rockin’ and save the vinyls.