Vinytage

The Leather Nun

 

The Leather Nun - Steel Construction

 

Leather nun steel

Salut les amateurs de galette et bienvenue dans un nouveau dépoussiérage. The Leather Nun, Ah ! Ben v’là tis pas un nom de groupe peu conventionnel, n’est-il pas ?

The Leather Nun est un groupe suédois formé en 1978 par Jonas Almqvist, ancien DJ et directeur de Fanzine. Très inspiré par Le Velvet Underground, Iggy Pop et Rory Gallagher, il engage 3 anciens musiciens d’un groupe puck local pour créer sa propre entité. Almqvist veut sortir des sentiers battus de la New Wave et du post punk qui cartonne à cette époque. Il choisit un nom évocateur « The Leather Nun » (la nonne en cuir), qui définira sans équivoque le style garage Rock et alternatif.

Au début des années 80, le groupe végète dans des salles underground locales et ne sort que des singles qui peinent à décoller. Ils tentent la carte de la provocation en passant des extraits de film adultes lors de leurs concerts ou en mettant en scène des travestis s’infligeant des sévices. Mais c’est plutôt un constat d’échec, puisqu’ils sont censurés dans de nombreux clubs, et cette tentative de polémique plutôt grossière ne prend pas.

Almquist
C’est en 1985 avec la sortie d’un album « Live » enregistré au Danemark que le groupe commence à percer en scandinavie, avant de se faire connaître en Angleterre avec une reprise peu conventionnelle d’ABBA « Gimme Gimme Gimme » en 1986. La même année, le groupe sort un mini LP bien accueilli dans le milieu Indie européen, comme leur second album « Steel Construction » publié en 1987.

Grâce au chanteur de « The Cult » Ian Astbury, qui ne tarit pas d’éloges à leur sujet, The Leather Nun se voit offrir la possibilité d’accompagner des groupes tels que « Big Country » et « P.I.L » au Glasnost Festival de Tallin en Estonie (tout premier festival international de musique sur sol soviétique).

En 1990 le groupe sort son 3e LP « International Heroes » moins bien accueilli par la critique et distribué qu’en Europe. Selon les détracteurs, il est plus expérimental et plus noir. Malgré tout, le disque se vend bien. Malheureusement la maison d’édition fait faillite à l’hiver 1991 juste après l’enregistrement du 4e album, et ne peut plus produire de copies.

Ian astbury

Cette affaire ne permettra jamais au groupe de se relever, qui se sépare en 1995. Depuis Leather Nun s’est reformé à de rares occasions pour la sortie de compilations ou d’album « Live ».

Musicalement The Leather Nun s’oriente entre le Rock, le post punk et le gothic rock, tout en glissant aussi sur la pop, le rock industriel, voire même du funk rock sur la chanson "Cool Shoes" . La basse omniprésente révèle un côté post New Wave, agrémenté par des claviers, mais l’essentiel de l’album penche beaucoup plus sur un son plutôt gothique et rock notamment sur "The summer’s so short". La voix de Almqvist se calque délibérément sur son idole Lou Reed.

Même si les paroles des chansons sont très axées sur les sentiments et l’amour dans cet album, elles font la part belle à la manipulation et l’arnaque dans "Just a hustler" ou "Godzilla is back" ou à la liberté dans "Ride to live". Etonnement, malgré un style évocateur, Leather Nun est plus proche du romantisme que du côté charnel dans la lyrique.

Bref, cet album est très intéressant par son côté hétéroclite. Même si quelques chansons peuvent paraitre répétitives, les arrangements et la voix d’Almqvist rendent l’écoute agréable et rarement monotone.

Je vous laisse juger par vous-même avec la chanson "Summer’s so short". Keep on rockin’ and save the vinyls….. !!!

Leather nun