Vinytage

Charlie Sexton

CHARLIE SEXTON - CHARLIE SEXTON

(MCA - 1989)

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Hello les amateurs de galettes. Rendez-vous aujourd'hui avec Charlie Sextion et son 2e album sobrement intitulé « Charlie Sexton » sorti en 1989.

 

Guitariste, chanteur et compositeur américain, Charlie Sexton est né en 1968 à San Antonio au Texas. Lorsqu’il emménage à Austin à l’âge de 12 ans, Charlie et son frère apprennent la guitare avec W.C. Clarke, considéré alors comme le parrain de l’Austin Blues. La facilité avec laquelle il apprend à manier l’instrument surprend et le fait alors entrer dans plusieurs groupes locaux, avec lesquels il se produit les week-end.

 
Wc clark  
En 1985, grâce à ses aptitudes, il décroche un contrat et sort son premier album à 16 ans "Pictures for pleasure", dont est extrait le single « Beat’s so lonely » qui se classe 15e au top 200 américain. Le son se rapproche assez de la période rock de David Bowie, et les critiques sont assez unanimes pour saluer le talent du jeune guitariste. Si bien que le hasard faisant bien les choses, il se retrouve en première partie de la star lors du Spider Tour de 1987  

Charlie sexton

 

Sexton enchaîne ensuite les participations aux sessions d’artistes tels que les Rolling Stones, Don Henley et Bob Dylan. Parallèlement, il monte plusieurs projets, notamment avec son frère et travaille sur des musiques de films. 1989, il sort son 2e album studio, sobrement intitulé "Charlie Sexton", résolument plus rock et dans la mouvance de l’époque. Malheureusement il ne parvient pas à le faire décoller comme le précédent. Charlie, décide alors de se concentrer uniquement sur des projets avec d’autres musiciens tels que Doyle Bramhall qui avait notamment joué avec Stevie Ray Vaughan ou encore Steven Van Zandt alias Little Steven. Sexton, déçu de son dernier opus, se tourne alors sur le blues et le blues-rock. Néanmoins, il se lance quand même dans la composition de son 3e album qui sort en 1995, et qui, malheureusement ne rencontrera pas le succès escompté.

 

Van zandt

 

De 1999 à 2002, Sexton se voit offrir la possibilité d’accompagner Bob Dylan, avec qui il avait déjà travaillé en 1991 et 1996. Activité qu’il réitère en 2013. Parallèlement, il continue de monter plusieurs projets et tourne avec d’autres musiciens. Il sort également deux albums solo en 2005 et 2006, qui ont eu une notoriété toute relative.

Dans son album éponyme, Sexton nous fait voyager dans le rock californien avec un grand C. Ritournelles très typiques, musique un peu clichée à la première écoute et légèrement pimentée métallique, notamment dans "Don’t look back" ou "Blowing up Detroit". Les chansons bien rythmées se suivent et ça déroule. Quelques cœurs enrobent les refrains avec harmonie. Etonnement Sexton ne balance pas des solos interminables de virtuosité. Il se borne à ponctuer les couplets et les refrains par quelques petites pointes guitaristiques tout en souplesse (For all we know). Ses solos sont sobres sans une avalanche de notes. On en viendrait presque à trouver des similitudes avec Bryan Adams. A la deuxième écoute, on saisit bien mieux le travail harmonique de Sexton, qui fait jouer légèrement une deuxième guitare rythmique, arrondissant agréablement l’ensemble. Quelques pointes de synthétiseur et de cuivres sur certaines chansons permettent de lisser le tout et évite peut-être un son trop métallique et carré (Seems so wrong, Blowing up Detroit). Sexton s’essaie aussi dans un registre moins rock avec les chansons "While you sleep" et "Question this", plus alternatives et plus typées british.

Sexton pose une voix bien masculine mais assez mélodieuse sur ses chansons. Il évite le piège du velours ou de la hargne qu’on retrouve beaucoup à cette époque dans le rock américain. Et ce n’est pas pour déplaire. On le situerait entre Bryan Adams et Rick Springfield pour vous donner une idée. Exception fait sur la chanson "Cry little sister", reprise de Michael Mainieri Jr. que ce dernier avait composé pour le film Génération perdue.

Sexton ne s’embarrasse pas dans ses paroles par contre. Malheureusement il reste scotché dans des textes un peu simplistes sur l’amour, la déception amoureuse et les sentiments à l’exception de "For all we know" et "Save yourself", qui sont des chansons un tantinet plus engagées sur la vie en générale, qui ne fait pas de cadeaux. Mais cela reste bien gentillet, soyons honnête.

 
Generation perdue  

Il n’empêche que cet album est plaisant pour tous ceux qui aime du bon rock amerloque au sonorités bien définies, qui ne sombrent pas dans un melting-pot country rock ou bluesy.

Bref, c’est vraiment sympa et malheureusement pas assez connu…. ! Ci-dessous un petit avant-goût avec la chanson « For all we know ». Bonne écoute, keep on rockin’ and save the vinyls…. !!!